J'ai laissé au pied d'un arbre une ardoise. Le monde essayait de rentrer chez moi à travers les rideaux et j'ai discuté poliment avec lui de la pluie et du beau temps pour qu'il ne s'apercoive pas que je n'avais toujours pas sorti les poubelles.
Il est parti un peu perplexe. Puis, après un moment d'hésitation, il a décidé que le mieux à faire était de mettre à jour l'ardoise au pied de l'arbre et de me laisser tranquille quelque temps, le temps de réfléchir à la meilleure manière de me faire ressentir son agressivité à mon égard et de m'inspirer un minimum de crainte.
Le délai m'offre comme perspective le désir de travailler à une certaine étanchéité, de toute façon là où elle est, l'ardoise ne s'envolera pas, personne ne me la volera : les ardoises ne se partagent pas.
Au fond de moi il existe un chemin qui mène vers l'extérieur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire